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Au cours de cette année, la fondation fiduciaire a poursuivi ses activités sans interruption, en restant dans la lignée des projets déjà engagés les années précédentes, en particulier ceux de 2023. La levée définitive des restrictions liées à la pandémie a permis de poursuivre et de renforcer les objectifs de la fondation par des rencontres interculturelles et des formats de dialogue avec des enfants et des adultes, ainsi qu'à travers une offre variée de services de conseil et de formation.

Le développement du projet interculturel de voisinage, de culture et de logement dans le quartier berlinois de Neukölln est resté au centre des activités. À l'automne de l'année précédente, l'organisation partenaire Campus Cosmopolis e.V., une association à but non lucratif, avait pu mettre en service des locaux adaptés dans un ensemble de bâtiments sur le site de l'ancienne brasserie Kindl Am Rollberg. Ce déménagement a pu se réaliser sur la base d'un contrat d'utilisation générale à long terme. Comme exposé en détail dans le rapport d'activité 2023, la fondation fiduciaire a contribué de plusieurs manières à la sécurité financière du projet, jouant ainsi un rôle déterminant dans sa réalisation.

Outre son soutien financier, la fondation s'est particulièrement concentrée, au cours de l'année de l'exercice, sur les contenus destinés à accompagner les participantes au projet, ainsi que sur la conception et la mise en place d'offres. Ce sont surtout des familles de personnes réfugiées qui, ayant besoin d'un accompagnement concret et attentif dans la vie quotidienne et de conseils personnalisés, ont été prises en charge. En même temps, il s'agissait de concevoir et de favoriser la cohabitation interculturelle au quotidien, lors de certains évènements et dans le contexte du quartier. La fondation a pu compter, comme les années précédentes, sur le solide engagement de nombreuses personnes bénévoles qui ont contribué avec beaucoup de dévouement à la réussite de cette initiative.

Ces tâches centrales ont mobilisé une grande partie des ressources disponibles. Les journées mensuelles de rencontre interculturelle ont tout de même pu être relancées. L'accent est resté porté sur les échanges personnels, le dialogue entre les cultures et l'entraide concrète. Outre ces évènements ponctuels, deux ateliers de plusieurs jours ont été organisés avec succès, à Berlin-Wannsee et dans les environs de Berlin. Les thèmes abordés ont inclus les droits des personnes étrangères, la législation en matière sociale, la recherche d'un logement, la gestion d'un ménage, la participation à la vie sociale, l'utilisation des technologies numériques et les questions relatives à la garde d'enfants. Des compétences pratiques dans les domaines de l'artisanat, de l'agriculture et des tâches ménagères ont également été proposées. La composition interculturelle du groupe de participantes a fortement contribué à l'intégration sociale. Des activités impliquant activement les habitantes du quartier ont également été soutenues.

La demande de conseils spécialisés de la part d'autres organisations à but non lucratif reste constante. Dans le cadre de nombreux projets, leurs collaborateurrices manifestent un vif intérêt pour les expériences interculturelles de la fondation fiduciaire et aimeraient mettre à profit ces connaissances dans leur propre travail. Les questions relatives à la création, à la conception, au développement de l'organisation et au financement de projets sont particulièrement importantes. Des formats qui ont fait leur preuve sont désormais en place à cet effet, comme des formations courtes, des visites pratiques, des stages d'observation et des séances de conseil et de formation continue. Il est encourageant de constater que toutes les activités ont de nouveau été planifiées, préparées et réalisées par une équipe bénévole qualifiée et engagée. Le bénévolat demeure le socle de l'ensemble du travail de la fondation. Au cours de l'année en exercice, aucun frais de personnel n'a donc été engagé, ce qui laisse toujours à la fondation fiduciaire une marge de manœuvre exceptionnelle en termes de finances et de contenu. Il en va de même pour les frais de location et de locaux: la fondation fiduciaire a pu proposer ses services, aussi bien à Berlin que dans ses environs, grâce à la mise à disposition gratuite ou à prix réduit de locaux adaptés par des organismes d'intérêt général et des personnes privées.

Depuis sa création, le conseil de la fondation applique de manière rigoureuse le principe du "mission investing": tous les engagements d'ordre financier sont exclusivement orientés vers des objectifs d'utilité publique et d'intérêt général. La sélection pertinente des organisations partenaires permet également d'atteindre un haut niveau d'efficacité dans la poursuite des objectifs de la fondation. Comme les années précédentes, des contributions financières supplémentaires sont venues augmenter le capital de la fondation. Grâce à sa planification budgétaire prévoyante, la fondation fiduciaire dispose également d'un budget solide pour toutes les activités prévues dans les années à venir.

En 2023, la fondation fiduciaire n'était quasiment plus soumise aux restrictions liées à la pandémie de Covid et a organisé ses activités de manière plus personnalisée et plus ciblée. Cela lui a permis d'atteindre ses objectifs de manière plus libre, que ce soit par le biais de rencontres interculturelles, du dialogue direct ou bien d'offres de formation et de conseil.

Comme lors des années précédentes, la création d'un projet de lieu de vie, de travail et de rencontres interculturel a été au centre des activités de la fondation. Après plusieurs tentatives infructueuses dans le passé, la fondation a enfin pu participer à la location d'un bien immobilier adapté au cours de l'année 2023.

Les premières discussions préliminaires au sujet de l'utilisation d'un ensemble de bâtiments sur le site de l'ancienne brasserie Kindl Am Rollberg, dans le quartier berlinois de Neukölln, ont débuté en novembre 2022. Ces discussions se sont poursuivies au printemps 2023. L'association à but non lucratif Campus Cosmopolis e.V., partenaire de longue date de la fondation, a mené des négociations concrètes avec la Baugenossenschaft TRNSFRM eG, qui siège sur le site et est titulaire du droit de bail à construction. C'est la fondation suisse à but non lucratif Edith Maryon qui est propriétaire des bâtiments.

TRNSFRM eG a été obligée de remplacer rapidement l'un de ses partenaires contractuels qui, pour des raisons financières, s'était retiré du projet avant l'achèvement du bâtiment. Pendant plusieurs mois, des négociations intensives avec la Genossenschaft se sont tenues en vue de créer un cadre juridique, organisationnel et financier viable pour l'organisation qui allait lui succéder. Au cours de l'été, l'organisme responsable de l'ensemble du projet, à savoir l'association à but non lucratif Campus Cosmopolis e.V., a finalement signé un contrat d'utilisation générale pour le bâtiment concerné, qui comprend près de 1300 mètres carrés de surface habitable et utilisable. La fondation a contribué à l'achèvement des travaux, et donc à la mise à disposition du bâtiment, en acquérant une part sociale, en accordant un prêt et en s'engageant dans une société en participation.

Parallèlement au financement et aux négociations, la conception du contenu et de la structure du nouveau projet interculturel de voisinage, de logement et de culture a commencé à la fin de l'été. La sélection des participantes et leur accompagnement attentif ont également débuté lors de cette phase, notamment à destination des personnes réfugiées, qui avaient particulièrement besoin de conseils relatifs à leur vie quotidienne et à leur nouvel environnement. Là encore, la fondation a pu compter sur l'engagement sans faille de nombreuses personnes bénévoles. Leur implication a été essentielle pour faire démarrer le projet et permettre à toutes les résidentes d'emménager avant la fin de l'année.

Bien que ce projet d'envergure ait mobilisé d'importantes ressources, les activités essentielles des années précédentes se sont maintenues, dans une mesure plus modeste. Les journées dédiées aux rencontre interculturelles ont de nouveau eu lieu, à un rythme au moins bimestriel. Des offres de formation ont été proposées sous la forme de trois ateliers. La fondation fiduciaire a la chance de continuer à pouvoir proposer ces formats grâce à l'engagement de spécialistes qualifiées, toutes bénévoles. Les priorités en termes de contenu sont restées les mêmes : transmission de compétences sociales et pratiques pour la vie quotidienne, promotion du dialogue interculturel et sociopolitique, ainsi que transfert de connaissances pour mener une vie en toute indépendance, en particulier à destination des familles avec des enfants. La fondation fiduciaire souhaite ainsi contribuer activement à la lutte contre les discriminations et la xénophobie. D'autres organisations à but non lucratif montrent un grand intérêt pour les conseils spécialisés de la fondation fiduciaire. Le besoin d'échanger des expériences, notamment en matière de création, de conception, de développement de l'organisation et de financement de projets, reste important. Dans cette optique, les personnes bénévoles de la fondation ont également développé des formats d'information et de formation continue qu'elles ont ensuite mis en œuvre.

Pour mener à bien ses activités, la fondation fiduciaire a de nouveau bénéficié de l'utilisation gratuite de locaux adaptés. Beaucoup d'autres initiatives et groupes ont apporté leur soutien sous cette forme. Les frais de location ont pu être maintenus à un niveau très bas. À cela s'ajoute l'absence toujours actuelle de besoins de personnel, ce qui laisse à la fondation une marge de manœuvre financière et thématique remarquable : c'est un atout rare comparé à d'autres organisations dans ce domaine. Par ailleurs, en plus des contributions financières reçues, les revenus provenant du capital de la fondation ainsi qu'un généreux don ont permis de clôturer l'exercice avec un excédent significatif. Par conséquent, 2023 a été une année fructueuse à tous niveaux pour la fondation fiduciaire, ouvrant des perspectives prometteuses pour l'année 2024.

Cette année encore, toutes les activités ont été touchées de manière durable et permanente par les restrictions imposées par la pandémie.
Malgré une certaine adaptation de l'ensemble des personnes participantes, de nombreuses activités n'ont pas pu être mises en place, ou seulement de façon très réduite. Les rencontres personnelles sont indispensables pour favoriser l'entente entre les peuples, encourager un sentiment de solidarité internationale et proposer des programmes de formation à nos groupes cibles !

Cette année encore, l'accent a été mis sur la création d'un lieu de vie, de travail et de rencontre interculturel. La participation à la procédure de conception de BIM Berliner Immobilienmanagement GmbH concernant un terrain à bâtir dans le quartier de Berlin Treptow-Köpenick, dans le quartier du Baumschulenweg, débutée en 2021 devait être décidée.
La communauté de planification Projekt Radix, fondée avec la coopérative partenaire Genius Wohnungsbau, a toutefois essuyé un revers au début de l'année. La société BIM a finalement a choisi un autre candidate qui participait à la procédure de conception avec une offre de bail à construction légèrement plus élevée pour le terrain en question. La communauté de planification Projekt Radix a dû se contenter de la deuxième place.
Cet important effort de candidature n'a donc pas été fructueux et les fonds de la fondation prévus à cet effet ont finalement été conservés en vain. Cela a entraîné des frais de dépôt non négligeables auprès des instituts de crédit. Plus tard dans l'année, une coopération a été envisagée avec la coopérative qui a remporté l'appel d'offres mentionné ci-dessus.

Les contacts engagés dès 2021 avec la coopérative Selbstverwalteter Projekte (GSP eG) à Berlin ont été intensifiés afin de trouver une alternative.
Il était question d'un terrain pour la construction de logements à Berlin-Karlshorst, au niveau des rues Wallensteinstr. et Tannhäuserstr.
La GSP était depuis longtemps déjà en négociations d'achat concrètes avec le propriétaire, la Deutsche Bundesbahn. Il a été annoncé que la fondation pourrait acquérir une part de copropriété à développer de manière indépendante.
En collaboration le promoteur, l'association à but non lucratif Campus Cosmopolis e.V., des négociations ont été menées de manière approfondie en vue d'une participation au projet et l'entrée dans la coopérative GSP a notamment été examinée. De plus, une campagne de soutien a été menée avec succès, permettant d'envisager un montant suffisamment important pour financer l'achat. Cet engagement s'est également soldé par un échec au milieu de l'année.
Dans le contrat d'achat final, l'indépendance nécessaire au développement du projet de copropriété prévu pour la fondation et l'association partenaire, Campus Cosmopolis e.V., n'a pas été stipulé de manière satisfaisante. En outre, des risques importants (notamment l'absence de permis de construire pour le terrain à bâtir) n'ont pas pu être résolus en amont.

En novembre, la fondation et le partenaire de coopération Campus Cosmopolis e.V. ont été contactés par trnsfrm eG, dont le siège se trouve à Berlin Neukölln.
Sur le site de l'ancienne brasserie Kindl Am Rollberg, un bâtiment est en cours de construction pour lequel de futurs groupes d'utilisateursrices sont éventuellement recherchés. De premiers entretiens ont eu lieu et des possibilités de collaboration future ont été envisagées.
De nombreuses questions concernant une possible participation sont encore en suspens, mais fin 2022, il ne semble pas exclu de rejoindre ce projet.

Comme lors de l'année précédente, la focalisation sur les démarches décrites plus haut a absorbé une grande partie des ressources disponibles et a limité d'autres activités. La collecte de nouveaux dons, par exemple, n'a pas été possible.
L'accent a été mis sur l'offre de conseil pour et avec d'autres organismes d'intérêt général dans le domaine de l'entente interculturelle et de l'éducation. Dans ce domaine, ce qui avait démarré l'année précédente a pu être poursuivi de manière continue. Nous avons pu conseiller et accompagner d'autres initiatives dans l'élaboration de leur projet, leur phase de création, le développement de leur organisation et les questions de financement.
La transmission de nos expériences et de nos connaissances par le biais de nos militantes bénévoles fait toujours l'objet d'une forte demande. En fin d'année, nous avons également reçu des demandes de la part d'associations non lucratif déjà existantes.

Avec nos partenaires de coopération, quatre ateliers de formation et de rencontre interculturels ont pu être préparés, organisés et réalisés par nos collaborateursrices bénévoles.
Les thèmes abordés n'ont pas changé par rapport aux années précédentes. Ils visent, en plus de l'enseignement de compétences quotidiennes et sociales, essentiellement l'échange interculturel et sociopolitique.
De cette manière, la fondation sous égide souhaite également contribuer à réduire la xénophobie et les discriminations au sein de la société. Pour ce faire, la fondation collabore de manière constante avec d'autres acteursrices de la société civile au sein d'un réseau solide.